Anecdotes et faits marquants à propos des Jeux Olympiques

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Publié le 2 juillet 2024

Les Jeux Olympiques, événement sportif par excellence et souvent le graal pour un sportif, regorgent d’anecdotes qui ont façonné leur histoire. A l’approche des JO de 2024 à Paris, tout juste 100 ans après la dernière édition française des jeux d’été, Brandon Valorisation vous révèle quelques faits marquants et anecdotes qui portent bien sûr sur les épreuves des Jeux, la triche, les médailles mais aussi la place des femmes dans le sport.

Préparez-vous à quelques découvertes !

Image de podium

Des épreuves qui ont aujourd’hui disparu des Jeux

Le tir au pigeon vivant : les Jeux de Paris en 1900 ont organisé cette compétition où près de 300 pigeons ont été utilisés en guise de cible. C’est un tireur belge, Léon de Lunden, qui remporte l’épreuve avec 21 pigeons tués. L’épreuve ne sera pas renouvelée.

La nage sous l’eau : il fallait alors nager le plus loin et le plus longtemps possible. Les points se gagnaient en fonction des mètres parcourus et des secondes passées sous l’eau. En 1900, c’est un Français, Charles Devendeville, qui remporta l’épreuve en nageant 60 mètres en 1 minute et 8 secondes, devenant ainsi le premier champion olympique français de natation. Le hic : le public ne voyait pas grand-chose et l’épreuve a vite été abandonnée.

Mais aussi… Le tir au cerf courant, qui consistait à tirer sur un cerf en métal courant sur 100 mètres ; le saut (en hauteur) sans élan, pratiqué jusqu’en 1912 ; le tir à la corde, ou encore la natation synchronisée individuelle.

Des épreuves olympiques artistiques : entre 1912 et 1948, 150 médailles ont été décernées dans les domaines de la peinture, la sculpture, la musique, la littérature et l’architecture. Pour participer, les artistes devaient envoyer leurs œuvres en rapport avec le sport au Comité Olympique de leur pays qui faisait une présélection avant une grande exposition lors des Jeux. Les lauréats désignés par le jury étaient ensuite médaillés. Voir la liste des médaillés olympiques dans les compétitions artistiques ici.

 

Rugby de Jean Jacoby

Médaille d’or de dessin en 1928 : Rugby, de Jean Jacoby

Les nouveautés de Paris 2024

Une piste d’athlétisme violette : pour la première fois, la piste d’athlétisme installée au stade de France sera de couleur violette. Un hommage à l’artiste américain Prince et sa Purple rain ? Eh bien non, le comité d’organisation a expliqué vouloir être créatif et a fait référence aux trois couleurs de références choisies pour ces Jeux qui sont le bleu, le vert, et le violet. On retrouvera ces couleurs sur tous les sites de compétition.

De nouveaux sports font leur apparition : cette année, ce sont 4 nouveaux sports qui viennent s’ajouter aux sports présents dans les éditions précédentes. Le breaking (danse), l’escalade, le skateboard et le surf. Ces sports additionnels, proposés par Paris 2024, se veulent plus proches de la jeunesse et plus “modernes”.

On dépollue la Seine. C’est peut-être ce dont on a le plus entendu parler jusqu’à présent : la promesse de pouvoir se baigner dans la Seine en juillet 2024. Il est prévu en effet que les épreuves de natation en eau libre et celles du triathlon se disputent dans le fleuve, entre les Invalides et la tour Eiffel. De grands travaux ont été entrepris en vue d’obtenir une qualité sanitaire satisfaisante. Grande première également, la cérémonie d’ouverture qui se déroulera sur l’eau avec des embarcations pour chaque délégation sur un parcours de 6 kilomètres.

Triche : plus c’est gros, plus ça passe… ou pas

 

Comme dans tous les concours, on tombe parfois sur des tricheurs. Si plusieurs cas de dopage ont déclenché des scandales retentissants, d’autres tricheries nous surprennent par leur créativité et mériteraient presque une médaille en la matière !

 

 

Banned

  Frederick Lorz : en 1904, le marathonien participe à cette célèbre épreuve et commence le parcours en bonne position. Mais, au bout d’une quinzaine de kilomètres, il est pris de crampes qui l’obligent à s’arrêter. Hors de question d’en finir là : il décide de monter dans la voiture de son entraineur qui le dépose, tout frais, à moins de 10km de l’arrivée ! Sans surprise, il gagne l’épreuve. Heureusement, tout est dévoilé avant la remise du trophée.

  Madeline de Jesus et sa sœur jumelle en 1984 : cette athlète portoricaine, inscrite à deux épreuves (saut en longueur et relais 4x400m) se blesse lors de sa 1ère compétition. Elle ne peut pas participer au relais qui suit, ce qui entrainerait l’élimination de son équipe. Pas de problème, sa sœur jumelle est aussi une athlète et vient la remplacer. L’équipe se qualifie en finale, mais les journalistes ont l’œil et découvrent le pot aux roses. Équipe disqualifiée !

  Boris Onishchenko, un athlète soviétique de pentathlon, a (presque) réussi à tricher en 1976 pendant l’épreuve d’escrime. Alors que son adversaire se plaint que la lumière s’allume alors qu’il n’est pas touché, le combat continue et Boris l’emporte. Oui, mais : après contestation, on finit par examiner son arme et on y découvre un bouton qui lui permet d’allumer sans toucher ! Suite à cet épisode, “Boris Le Tricheur” a été exclu à vie de toutes les compétitions.

  Dopé… à l’alcool ! En 1968, le suédois Hans-Gunnar Liljenwall est le tout premier champion contrôlé positif. Son souci ? Trop d’alcool dans les urines. Il déclarera avoir bu 2 bières avant son épreuve de tir pour réduire son stress. Ok… mais non.

Les inclassables

 

  Une jolie histoire avec le saut à la perche en 1936 : deux japonais, Shuhei Nishida et Sueo Oe, doivent se départager la 2ème et 3ème place, alors qu’ils ont jusque là sauté la même hauteur. Ils refusent et demandent à être classés ex-aequo. Les juges ne sont pas d’accord et établissent un classement pour le podium. Qu’à cela ne tienne, en rentrant au Japon ils apportent leurs médailles à un bijoutier qui les découpe et les réunit, créant ainsi une médaille mi-bronze mi-argent pour chacun d’eux. Un geste très sportif !

  Les médailles d’or ne sont pas vraiment en or : elles sont en argent et plaquées or. Selon la Monnaie de Paris, chaque médaille pour les Jeux 2024 nécessite 15 jours de travail, notamment pour y insérer un véritable morceau de fer de la tour Eiffel (une des originalités de cette édition).

  En 1960 se tiennent les 9ème Jeux Internationaux de Stoke Mandeville, considérés comme les premiers Jeux Paralympiques. Ils rassemblent 400 athlètes de 23 nations différentes pour s’affronter dans 8 sports.

  Les Jeux Paralympiques possèdent 2 disciplines qui n’ont pas d’équivalent chez les athlètes valides : le goalball, sport de ballon pratiqué par les déficients visuels avec un ballon sonore, et la boccia, sport de stratégie qui s’apparente à la pétanque.

 

Epreuve de natation

Et la place des femmes dans tout ça ?

Selon les organisateurs, les JO de 2024 en France seront les premiers Jeux paritaires de l’histoire, avec 5250 femmes qualifiées et 5250 hommes. Mais le chemin a été long pour en arriver là :

1900, Jeux de Paris et première participation des femmes aux JO, pour les épreuves de golf et de tennis. À l’époque, elles n’étaient que 22 sur 997 athlètes. En 1896, lors de la première édition, elles n’avaient pas pu participer car Pierre de Coubertin, président du Comité Olympique, s’y opposait en personne.

Suzanne Lenglen en 1920

Suzanne Lenglen en 1920

Alice Milliat organise en 1922 les premiers Jeux Mondiaux féminins, l’équivalent des Jeux de l’époque, mais uniquement féminins. Ils permettent aux femmes de concourir à certains sports qui leur sont alors interdits (athlétisme, lancer de disque…).

Devant le succès des Jeux Mondiaux et après le départ de Coubertin du CIO, le nombre de sports ouverts aux femmes augmente progressivement : 1928 pour le premier 800m femmes (ensuite interdit jusqu’en 1960 suite au “spectacle affligeant” de ces femmes apparemment à la constitution fragile), 1984 pour le marathon, 1987 pour le lancer de marteau, 2014 pour le saut à ski, considéré comme dangereux pour ces dames, ou encore 2004 pour le sabre individuel féminin (2008 pour les équipes). Á noter que pour pouvoir intégrer le sabre féminin, il a été décidé cette année-là de supprimer le fleuret féminin par équipes, revenu heureusement aux Jeux suivants. Dernier en date, la boxe féminine pour les Jeux de Londres en 2012. Aujourd’hui, tous les sports olympiques comportent des épreuves féminines, cependant certaines épreuves sont réservées aux hommes ou aux femmes : ainsi, si vous êtes en possession de billets pour la lutte gréco-romaine femmes, ce sont hélas des faux.

Un florilège de champions

Qui a le plus de médailles ? Qui est le champion le plus jeune, le plus âgé ? Découvrez ces athlètes d’exception ci-dessous :

1ère femme médaillée d’or des JO : Charlotte Cooper (UK) en 1900 pour le tennis.

Athlète olympique médaillé le plus âgé de l’histoire : le suédois Oscar Swahn qui en 1920, à 72 ans, a remporté la médaille d’argent au tir au cerf courant coup double par équipe.

Athlète olympique médaillé le plus jeune : le gymnaste grec Dimítrios Loúndras, qui remporte une médaille de bronze à Athènes en 1896 à presque 11 ans, dans l’épreuve par équipe des barres parallèles. Le plus jeune athlète à remporter le titre olympique est une jeune fille, Marjorie Gestring (USA), qui remporte l’or au plongeon à 3m en 1936 à l’âge de 13 ans. Le plus jeune Français est Noël Vandernotte, médaillé en aviron à Berlin en 1936, à 12 ans. Ils sont sans aucun doute précoces !

Le record du nombre de médailles est détenu par l’américain Michael Phelps. Il a obtenu 28 médailles en 4 Olympiades, dont 23 titres (record également). En France, ce sont 2 escrimeurs qui sont les plus titrés : Lucien Gaudin et Christian d’Oriola, chacun avec 6 médailles (dont 4 en or).

La femme la plus titrée de l’histoire est l’athlète américaine Allyson Felix, avec 11 médailles olympiques dans les épreuves de sprint. Quant à la Française la plus médaillée, il s’agit de Laura Flessel, escrimeuse, avec 5 médailles olympiques dont 2 en or.

  Historiquement, c’est l’escrime qui apporte le plus de médailles à la France aux JO, avec 123 médailles depuis le début, dont 46 titres. Ensuite, c’est le cyclisme, avec 41 titres, puis le judo avec 16 titres. Nous verrons si cela se vérifie cet été.

 

A chaque édition son lot d’anecdotes, de surprises et de nouveautés. Les Jeux de Paris ne feront sans doute pas exception. Dans tous les cas, nous vous souhaitons à tous une bonne olympiade et aussi, un bel été !
 

Licence photos : Unsplash

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