Qui n’a jamais été un peu paranoïaque, inquiet à l’idée qu’une menace quelconque tapie derrière soi ? Qui n’a jamais rêvé d’avoir des yeux de caméléon, mobiles sur 180°, au moment de taper son code PIN pour son téléphone ou sa carte bancaire ?
Alors, pour savoir ce qui se trame, en toute lâcheté, dans son dos, tout un chacun en est réduit à regarder par-dessus son épaule ; pas tout à fait parfait, car en tournant la tête, on ne voit plus les menaces arrivant de face (et on risque le torticolis) !
Et si vos lunettes vous permettaient de voir dans votre dos ? Cette idée étonnante (une idée de fou, pourrait dire la publicité d’un célèbre lunettier) a été protégée par un certain Joseph A. Freed en 1969, aux Etats-Unis (n° US3423150). Il s’agit ici d’une monture de lunettes équipée de petits rétroviseurs réglables, fixés de chaque côté, comme pour les voitures, de façon à voir derrière soi sans tourner la tête.
Le principe ? Les deux petits miroirs sont placés sur des supports orientables et l’utilisateur peut ajuster leur position selon ses besoins, pour pouvoir surveiller ce qui se passe dans son dos tout en conservant une parfaite vision devant lui. Une sorte de bouton placé sur chaque branche des lunettes permet de régler facilement le miroir en le faisant glisser. Le brevet prévoit également qu’une lampe torche puisse être ajoutée, permettant ainsi d’éclairer les objets à l’arrière (comme chacun sait, les vraies menaces sont à la fois dans votre dos et dans l’obscurité). Un objet mécanique parfait, sans besoin d’électronique !
A qui cela pourrait-il bien servir vous demandez-vous ? Selon l’inventeur, ces lunettes s’adaptent parfaitement aux activités des militaires sur le terrain, qui doivent être en possibilité d’assurer leurs arrières, mais aussi aux piétons et joggeurs qui souhaitent traverser la route et rester attentifs à leur environnement, ou enfin aux personnes aux “professions dangereuses” comme les détectives… ou sans doute les agents secrets.
A noter qu’aujourd’hui certains cyclistes utilisent un casque ou des lunettes équipées d’un rétroviseur, sur un seul côté, mais cela reste encore peu connu du grand public et certainement plus pratique que l’invention de M. Freed.